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"Living Vertep in Izium" © Yana Sidásh"

24 février - 31 mars 2023
Du lundi au vendredi 14h -17h

Photographies de:
 

Niels Ackermann
Yana Sidásh
Emre Çaylak
Serhii Korovayny

Niels Ackermann

​(Suisse), 36 ans, basé à Genève. Diplômé en science politique. Collabore avec les principaux titres de presse internationale. Consacre depuis 2009 une grande partie
de ses travaux à l’Ukraine. Auteur de
L’Ange Blanc, portrait de la jeunesse post-Tchernobyl (Noir sur Blanc, 2016), et de
Looking For Lenin, une analyse de la complexe gestion du passé soviétique (Fuel Publishing, 2017). Expositions en Suisse, Ukraine, Russie, France, Angleterre, Allemagne, Turquie, Chine... Prix Rémi Ochlik - Ville de Perpignan, plusieurs fois lauréat du Swiss Press Photo Award. Cofondateur du collectif Lundi13.

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L'expo

Le fracas des bombes s’est à nouveau imposé en Europe. Il y a une ligne de front.  Il y a le flot des informations. Il y a des analyses géopolitiques. Et il y a des images.

Pour la jeune photographe ukrainienne Yana Sidásh, qui commençait à découvrir le monde en se formant à la street photography, l’invasion russe du 24 février 2022 marque le début de son engagement : « Ma pratique photographique n’est plus seulement un moyen d’expression mais aussi une possibilité d’être utile à mon pays, à mon peuple qui souffre. Je n’arrive toujours pas à croire qu’au 21e siècle la logique de guerre existe encore, il ne devrait pas en être ainsi, jamais et nulle part »

Sa photo de baladins d’une crèche vivante posant dans les décombres d’une ville meurtrie de la région de Kharkiv illustre parfaitement un certain esprit de résistance.

Son compatriote Serhii Korovayny, tout comme le photographe turc Emre Çaylak, sont eux aussi impliqués, fournissant dans l’urgence la presse internationale. Si leurs photos montrent évidemment des soldats, les tranchées et les charniers, ils ne manquent pas non plus de documenter la vie quotidienne des civils en temps de guerre et s’inscrivent ainsi dans la tradition du photo-reportage tel que le concevait l’illustre Robert Capa. Un gamin tout à ses dessins et à ses rêves de paix est photographié au fond d’une cave par Serhii Korovayny. Emre Çaylak s’applique quant à lui à composer une image décrivant l’importance de la communication internet alors que la ville est plongée dans l’obscurité suite à une alerte.

Serhii-Korovayny

"Music of destroyed Irpin © Serhii Korovayny".

Niels  Ackermann

"Slavoutytch © Niels Ackermann"

Face à la tragédie, il est nécessaire de prendre aussi un peu de recul et la quête de nuance est un point cardinal du travail de Niels Ackermann. Parcourant l’Ukraine depuis 2009, le photographe suisse y a consacré trois ouvrages qui racontent avec subtilité un pays en transition, car « le monde est trop complexe pour être résumé par des oppositions binaires entre le bien et le mal, entre le juste et le faux, et il est souvent préférable de poser de nouvelles questions que d’apporter soi-même des réponses ». Sa photo d’un jeune homme de la génération post-Tchernobyl saisi en suspension dans un exercice de force évoquerait-elle à la fois le supplice et l’endurance d’une nation ? Une autre de ses photos, toute aussi forte, permet d’être témoin des émouvantes retrouvailles d’une famille sur le quai d’une gare au retour de l’exil.

Il y a la guerre. Il y a des photographes qui s’efforcent de dépeindre la vie. Il y a même parfois des images en forme de présages...

 

Stéphane Herbert

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