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270 pages

24.00 euros

978-2377010660

novembre 2020

Histoire
Alexandre Audard
Franc maçonnerie
Libertalia, une république des pirates à Madagascar

Interprétation d'un mythe (XVIIe - XXIe siècle)

Le livre :

En 1728, un certain capitaine Charles Johnson publie à Londres un récit atypique. Des équipages pirates, menés par les capitaines Misson et Tew et par un moine défroqué, Caraccioli, auraient fondé à Madagascar une République du nom de Libertalia. Abolitionniste, égalitaire et pacifique, son modèle prend le contrepied des monarchies dominantes et s’oppose à l’économie de plantation. Surtout, elle aurait, quelques années durant, posé les jalons d’une société multiculturelle inédite.



Depuis la fin du XIXe siècle, nombreux sont ceux à s’être revendiqués de cette expérience aux contours utopiques.

Elle connaît d’ailleurs aujourd’hui, notamment en France et sur la Grande Île, un étonnant succès. Pourtant, si l’existence d’une relation entre mondes pirates européens et sociétés littorales malgaches, dans les années 1680 à 1730, est avérée et
documentée, aucune trace ne subsiste de cet événement. De plus, les études littéraires anglo-saxonnes attribuent le texte au
romancier Daniel Defoe, célèbre auteur de Robinson Crusoé (1719) et faussaire notable. De quoi Libertalia est-elle alors le
nom ?


À partir d’archives, de récits de voyage et d’observations de terrain, cet ouvrage reconstitue, pour la première fois, une
généalogie critique du mythe. Des empires coloniaux aux mouvements libertaires, cette fiction littéraire n’a cessé d’être
réinterprétée et d’entretenir un tropisme occidental sur l’océan Indien. Son étude révèle, dans la longue durée, que la République des forbans demeure l’expression de représentations fantasmées et problématiques de Madagascar.

L'auteur.e

Alexandre Audard est doctorant en histoire
de l’Afrique à l’Université de Paris et rattaché au laboratoire CESSMA  (Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains,  américains et asiatiques) – UMR 245.
Ses recherches portent sur la ville portuaire de Diego-Suarez (actuelle  Antsiranana) à Madagascar ainsi que sur les circulations de gens de mer  indianocéaniques durant
la période coloniale.


Jacques Bidou
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