384 pages
22.00 euros
978-2377011322
mai 2022
François Nicoullaud
Des atomes, des souris
et des hommes
France-Iran : leurs relations
nucléaires jusqu’à l’accord de Vienne
Le livre :
Le nucléaire iranien : une histoire française ? Dans les années 1970, la France fut un ardent promoteur du programme nucléaire iranien : formation d’ingénieurs au CEA, construction de centrales, partenariat pour enrichir l’uranium. Hommes politiques et entreprises françaises se succèdent à Téhéran et rivalisent pour bénéficier des pétrodollars et des ambitions régionales du chah. On ne se préoccupe pas trop des risques de prolifération.
La révolution iranienne de 1979 met un terme à cette euphorie. Les contentieux financiers se mêlent alors aux conflits politiques liés à la guerre Irak-Iran : attentats à Paris, prises d’otages au Liban. Derrières les drames et les discours politiques, le vrai cœur du conflit, c’est le nucléaire.
A partir de 2002, la dimension militaire du programme nucléaire iranien devient un enjeu international. A Paris, ceux qui approuvent la politique américaine de sanctions et les menaces de guerre contre l’Iran s’opposent aux partisans d’une approche réaliste et diplomatique. Guerre ou diplomatie ? Le Quai d’Orsay n’était pas toujours sur la même ligne que l’Elysée.
François Nicoullaud a été le témoin de ces tractations secrètes, des dessous du terrorisme, des coups tordus entre Français, des opérations médiatiques mensongères, et l’un des acteurs des négociations qui ont abouti à l’Accord de Vienne en 2015. Dans ce livre posthume, il fait œuvre d’historien, archives diplomatiques et témoins à l’appui, et intervient dans le débat en affirmant ses convictions de diplomate et d’homme de paix que certains ont cherché à lui faire payer. Un vrai roman politico-diplomatique et historique, rédigé d’une plume élégante, sans fard et avec cœur
L'auteur.e
La longue carrière de diplomate de François Nicoullaud (1940-2021) l'a conduit de Santiago à Berlin,
Bombay et Budapest. Il a été ambassadeur de France en Iran (2001-2005 et a occupé à Paris des postes
sensibles sur les questions atomiques et spatiales, et des responsabilités plus politiques aux ministères
de la Défense et de l'Intérieur. Homme de conviction, il a été président de l'Association démocratique
des Français de l'étranger et très actif dans les médias.